125 - Tombeau de la famille Boyer-Raynaud
Ce tombeau monumental vous ne pouvez pas le rater, dès que vous passez la porte vous le voyez. Il est pratiquement en plein au milieu du cimetière. Il porte le numéro 125 sur le plan de classement des concessions. Les concessionnaires qui sont indiqués dans la liste sont Reynaud, Gastaud, Boyer.
C'est un tombeau à perpétuité. Une colonne surmontée d'un chapiteau qui porte sur une face l'inscription : Famille Boyer-Raynaud 1896 dans un médaillon vu de profil qui représente un couple.
Seulement deux noms et une date dont je n'ai que l'année et dont je suppose que c'est une date de décès, c'est très maigre pour débuter une généalogie.
Les concessionnaires enregistrés sont : Victorine Giraud épouse Reynaud et Andreline Boyer épouse Barraud.
En recherchant dans mon logiciel de généalogie, je m'aperçois que j'ai déjà étudié ces familles.
Emmanuel Jean Baptiste Reynaud, pépiniériste, s'était marié le 11 janvier 1854 à Trans avec Victorine Gasparde Giraud née à Trans le 11 juin 1834. Ses racines Giraud-Boyer remontent loin dans le temps à Trans où il y a toujours eu des Giraud et des Boyer.
Lui, son père Roch Léon Philippe Reynaud, pépiniériste également, était né en 1789 à La Verdière. Le père de ce dernier, jardinier de son état Antoine Jean Baptiste Reinaud était né le 10 mars 1750 à Cadenet dans le Vaucluse (84). Remarquez l'orthographe du nom qui évolue en fonction de celui qui l'écrit : Raynaud sur la tombe, Reynaud et avant Reinaud dans les registres. Les noms de famille qu'on peut écrire de plusieurs façons, c'est un cauchemar, on risque d'avoir des doublons comme cela m'arrive parfois. Anecdote : le pire de ce que j'ai rencontré, c'est le même nom écrit de quatre façons différentes dans un même acte. Un acte de mariage dont je ne me souviens plus la date, je crois que c'est à Trans. Le patromyne Jauffret qu'on peut écrire Geoffroy, Gerffroy, Jaufret, Gerfroyd et autres variantes, c'est beaucoup pour le seul nom !
Emmanuel Jean Baptiste Reynaud et Victorine Gasparde Giraud étaient les arrière-grands-parents maternels d'Aimée Douguet (qui était une cousine de mon grand-père par les Rambaud, ça c'est une autre histoire). Les descendants se reconnaîtront.
Du côté des Reynaud, c'est Anaïs Marie Modeste mariée le 11 octobre 1881 à Trans avec Isidore Paulin Giraud qui sont les aïeux de la famille Jugi (Jugy), ils se reconnaîtront aussi.
Maintenant, passons à l'autre concessionnaire, Andreline Boyer épouse Barraud. J'avoue que je n'ai pas trouvé ce couple. En fait, il correspond à une autre concession à perpétuité dont je parlerai quand j'y serai.
Par contre, j'ai trouvé un couple qui correspond tout à fait à l'inscription sur la colonne : Famille Boyer-Raynaud 1896.
Louis Joseph Jacques Victor Ferdinand Boyer était né à Trans le 30 août 1845. Il avait épousé Louise Marie Baptistine Reynaud le 20 octobre 1880 à Trans. Il avait 35 ans, elle en avait 22. Il exerçait la profession d'économe. Louise Marie Baptistine était née le 9 juillet 1858 à Trans. Louis Joseph Jacques Victor Ferdinand Boyer est décédé le 21 mars 1896. Voilà, tous les éléments sont réunis à présent.
Les parents de Louis Joseph étaient Jacques Boyer et Clarisse Honorée Thérèse Bernard. Jacques Boyer était né le 6 avril 1792, il était cafetier.
En lisant les archives concernant le coup d'état de 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, j'ai appris de Jacques faisait partie des insurgés et qu'il avait été interné. En effet, les participants à ce coup d'état furent arrêtés, interrogés, puis emprisonnés ou exilés en Algérie. Qu'est-ce que ce coup d'état ? Trois ans après son élection à la tête de la Seconde République qu'il avait pourtant juré de servir, Louis-Napoléon Bonaparte organise un coup d'Etat et renverse le régime avant de rétablir l'Empire. Contre toute attente, des hommes et des femmes du Var ont décidé de prendre les armes pour défendre une République démocratique porteuse d'un espoir de justice sociale. Il ne fut pas le seul insurgé à Trans, il y eut notamment aussi André Orgias qui fut condamné à être déporté en Algérie et qui y est décédé en 1853 à l'âge de 47 ans.
Le plus vieil ancêtre de Jacques est Anthoine Boyer né aux Arcs vers 1628. Ils étaient boulangers sur plusieurs génération. Le père de Clarisse Honorée Thérèse Bernard était Emilien Hyacinthe qui était boulanger également. Il avait épousé le 26 avril 1809 à La Motte, Thérèse Catherine Achard. D'où une branche sur La Motte qui rencontre une branche de mes nombreux ancêtres mottois. Les Bernard sont tous de Trans et je les remonte jusqu'à François Bernard né vers 1570 et marié à Marguerite Boyer.
Pour voir cette généalogie il faut aller sur le lien :
Louis Joseph Jacques Victor Ferdinand BOYER : généalogie par Nadine BARRET - Geneanet