74 - Tombe de la famille Vincent-Boulon
Cette tombe porte le numéro 74 dans la liste des concessions du cimetière. Elle est aux noms de Vincent-Boulon. C'est la tombe d'une partie de ma famille maternelle.
Famille Vincent-Boulon
A la mémoire de mon époux et père regretté
Alexandre Vincent
Mort pour la France
le 26 janvier 1917
Priez pour lui
A notre mère Vincent Thérèse née Bertrand
1871-1959
Damien Boulon
1898-1975
Irène Boulon née Vincent
1908-1994
A nos parents et grands-parents chéris
Les amis du Vignaret
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Paul Alexandre Vincent était né le 21 novembre 1969 aux Arcs et il est décédé le 17 janvier 1917 à l'hôpital militaire Sainte-Anne à Toulon. Il avait 47 ans. Alors qu'il était en mission, une charrette l'avait écrasé et lui avait provoqué une fracture du bassin et des contusions multiples. Il avait été rapatrié à Toulon. C'est ce qui est écrit dans son dossier militaire. Il s'était marié le 17 juin 1895 à Trans avec Thérèse Rosa Bertrand qui était née le 3 mars 1871 à Trans et décédée le 12 décembre 1959 à Trans en Provence. Elle était la fille de François Bertrand et de Marguerite Villeneuve qui s'étaient mariés le 6 janvier 1866 à Bargemon. Ils étaient mes arrière-arrière-grands-parents. Leur fils Paul Alexandre Vincent, mon arrière-grand-père a été déclaré Mort pour la France et inscrit sur le monument aux morts. Il laissait derrière lui une veuve inconsolable qui prendra le deuil et la portera jusqu'à sa mort et trois filles devenues pupilles de la Nation.
- La première était Marguerite Marie Victorine, née le 23 juillet 1899 et décédée le 21 décembre 1920, elle avait 21 ans et n'avait pas eu le temps de trouver un mari.
- Le deuxième était le petit Victor Eugène qui était né le 30 janvier 1901 et décédé le 3 avril de la même année.
- La troisième était Marie Louise Léonie, elle était née le 6 juin 1904 à Trans et décédée le 27 septembre 1974 à Trans. Elle avait juste 70 ans. Je la revois encore allongée dans son lit comme si c'était arrivé hier, ma mémé Louise. Elle s'était mariée le 25 octobre 1926 à Trans avec Louis Augustin Rambaud, mécanicien, qui était né le 18 janvier 1903 à Trans au premier étage du Café du Var que son père Marius Jules Rambaud avait créé "autorisation d'ouvrir un débit de boissons". Il était décédé le 20 mars 1965 à Draguignan à l'âge de 62 ans. Sa soeur Julienne Thérèse était née le 15 juin 1905 à Trans et décédée le 27 novembre 1996 aux Mayons. Elle s'était mariée avec un mayonnais, Louis Aimé Joseph Nonjon le 8 juillet 1929 à Trans en Provence.
- La dernière était Irène Marie Victoria qui était née le 3 mars 1908 à Trans et décédée le 6 décembre 1986 à Draguignan. Elle avait épousé le 9 septembre 1941 à Trans, un landais qui était résinier et que Mr Fournial, riche industriel transian avait fait venir pour travailler dans son usine. C'était Damien Raymond Boulon qui était né le 1er juillet 1898 à Josse dans les Landes et décédé le 7 mars 1975 à Draguignan.
Paul Alexandre Vincent avait trois soeurs : Marguerite Gabrielle Sophie, Anne Andreline, Marie Andreline et un frère qui était le grand-père de Louis (Loulou) Luccerini : Louis Marius Vincent qui avait épousé Françoise Marie Antoinette Andrac le 1er décembre 1906 à Trans.
Leurs parents étaient tous les deux des enfants abandonnés à la naissance. François Isidore Vincent avait été mis dans un panier au bord d'un chemin aux Arcs et trouvé par un certain Jacques Barret cultivateur du hameau du Revest commune de Sainte Maxime le 5 avril 1831 non loin de la campagne de Monsieur Carles. Dans ses langes, il y avait un papier qui avait été glissé par sa mère et qui disait qu'il avait été baptisé : François Isidore. C'est aux Arcs que le maire de la commune avait fait venir une sage-femme pour identifier l'enfant qu'elle déclara être de sexe masculin et paraissait être né le 4, il lui avait donné les prénoms de Vincent Isidore. Quant à Françoise Marcelle, la mère de Paul Alexandre Vincent, elle avait été abandonnée par sa mère au tour de l'hospice Saint Esprit à Toulon le 20 janvier 1840 et prise en charge par le portier dudit hospice. Elle paraissait être né le 16 du mois. Elle avait un mouchoir rouge autour du cou et un ruban vert au bras droit notamment. Nota : Les tours d'abandon étaient généralement dans les hospices et consistaient en une boîte tournante dans le mur de l'hospice (d'où le nom de "tour") dans laquelle la mère déposait le bébé ; elle faisait tourner la boîte et sonnait une cloche pour avertir les employés.
Je n'irai pas plus loin dans les explications concernant une partie de mes ascendants maternels. Si vous voulez découvrir ma généalogie, je vous mets le lien :
Des racines et des hommes - Geneanet